Présenté les 19 et 20 septembre 2020 dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine (JEP), le nouveau potager du Manoir de la Roche Léau a rencontré un franc succès.
Le dessin, très classique dans un premier temps, évoquait plutôt un Jardin à la Française. Le Manoir ayant été créé au XVIIème siècle, à la jonction entre le Moyen-Age et les Temps Modernes, la référence aux Jardins des Simples, mettant en scène les herbes aromatiques, condimentaires et médicinales, s’est finalement imposée.
L’emplacement choisi bénéficie d’un excellent ensoleillement du levant au milieu de l’après-midi. Comme pour le bâti, la localisation légèrement encaissée protège du vent. Le superbe mur Est accumule la chaleur et la restitue en fin de journée.
Le potager a été pensé selon des règles simples de permaculture.
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Organisation spatiale
Le potager est à proximité immédiate du Logis afin de s’y rendre à tout instant soit pour l’entretenir, soit pour récolter. Il est en zone 1, le Logis étant considéré, en permaculture, comme le centre de l’organisation spatiale du dessin en zone 0.
Autour de lui, tout ce qui est nécessaire : le récupérateur d’eau de pluie (l’Eau), le compost (la Terre), la serre (le Feu) et l’accès facile (l’Air). Cette évocation des quatre éléments incite le potager à s’organiser selon les quatre points cardinaux.
L’emplacement du potager. 
Les axes Nord-Sud et Est-Ouest. 
Les compartiments.
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Dessin
Pour des raisons esthétiques et pratiques, le carré, projection au sol du mur Est du Manoir a accueilli un cercle.
Le Mandala était né.
S’appuyant sur les axes Nord-Sud et Est-Ouest (comme la maison), il a permis de subdiviser la zone en cercles concentriques et quartiers, de tout avoir à portée de main.
Fin du terrassement, le cercle se dessine. 
Premier cercle de compartiments. 
Deuxième cercle de compartiments.
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Mise en œuvre
Drôle de période que ce confinement du printemps 2020 qui nous a obligé à faire preuve d’ingéniosité, nous a poussé à recycler, à simplifier.
Les plates bandes du premier cercle ont été réalisées en plessis de saule marsault présent sur le site, celles du second en voliges sur lesquelles étaient clouées les anciennes ardoises.
Les allées ont été dessinées grâce à des poutres récupérées et la circonférence du cercle dessinée avec des pierres trouvées in situ.
Plessis 
Planches 
Poutres
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Préparation du sol
On retrouve dans le sol ce qui a permis de construire le Manoir : du schiste rouge et de l’argile, peu propices au maraichage. Après avoir terrassé le lieu choisi pour obtenir une surface plane, le choix a été fait de cultiver hors sol, d’apporter fumure et paillage pour favoriser la pousse des plantations.
Délimitation 
Carton et branches 
Fumier et terreau
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Le récupérateur d’eau de pluie
L’idée est de rendre le jardin le plus résistant possible à la sécheresse. Il est cependant indispensable d’arroser les premières années pour que les arbres et arbustes fruitiers s’installent. En ce qui concerne les légumes, des apports d’eau seront toujours nécessaires. L’installation d’un récupérateur d’eau de pluie permet des économies et une moindre consommation d’eau potable. Très impactant visuellement, il a été habillé de vieilles portes trouvées sur place.
Installation 
Habillage 
Mise en service
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Le châssis
Afin de mettre à l’abri des intempéries les jeunes plants et les légumes ayant le plus besoin de chaleur, une mini serre a été construite avec des vieilles planches et des fenêtres récupérées.
Cette construction fait l’objet d’un article plus détaillé.
Ossature 
Vitrages 
Implantation
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L’appentis à outils
Afin d’avoir tous les outils de jardinage à portée de main, un appentis a été réalisé avec des palettes en bois. Le toit, qui a fait l’objet d’un soin tout particulier, est constitué de lattes de bois superposées. Aucun matériau n’a été acheté pour cette réalisation comme pour les autres. Le tout a toujours été pensé avec un certain souci d’esthétisme.
Palettes 
Essai de rangement des outils… et du chat ! 
Avec le toit
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Le banc de la méditation
Le potager doit se cultiver mais aussi s’admirer. Rien de mieux qu’un banc pour se poser en fin de journée, face au soleil couchant. Celui-ci a été construit avec des pierres des Faluns, blanches, des planches de récupération poncées jusqu’à devenir très douces au toucher, des branches de saule marsault pour le dossier et le toit. Des pieds de kiwis vont progressivement recouvrir la structure.
Assise 
Dossier 
Toit et kiwis
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Biodiversité
Des abris ont été prévus dans le potager et alentour pour un maximum d’animaux. Un nichoir à mésange a été construit et placé sur la mini serre ; il sera amélioré et déplacé dans un endroit plus tranquille. Des abris à chauve-souris ont trouvé leur place sur le mur Sud de la Tour et une haie bocagère a été plantée au Nord-Est du potager pour nourrir les oiseaux et isoler de la plaine cultivée.
L’absence de traitements permet aux insectes de jouer leur rôle dans l’équilibre du jardin. Les escargots et limaces sont évacués à la main, non sans avoir prélevé leur taxe.
Nichoir à mésange 
Abri à chauve-souris 
Haie bocagère
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Tuteurs et étiquettes
Pour guider les végétaux, des tuteurs ont été mis en place. La récup et la créativité ont aussi été de mise. Pour différencier les pieds de tomates, leur nom a été inscrit sur des cailloux blancs.
Cercle de tonneau en tuteur 
Collection de tomates 
Croix de St André ? Torii ?
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Les végétaux, bien sûr.
Difficile, pendant le confinement, de pratiquer les échanges habituels entre voisins et amis. Des pieds de rhubarbe et de framboisiers nous ont cependant été offerts. Les pépinières et jardineries alentour ont fourni le reste. Quatre arbres fruitiers sur tige ont attendu que le terrain soit prêt pour être plantés aux quatre coins du potager. A terme, ils feront une ombre bienvenue, nourriront le sol de leurs feuilles, accueilleront des insectes, en plus de produire des fruits.
Rhubarbe des voisins. 
Plants locaux et bio. 
Coings, pommes Elstar, prunes Quetchs et Mirabelles.
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La fierté des premières récoltes
Les premières fraises, les premiers radis ont eu une saveur toute particulière.
Radis 
Concombre 
Courgettes (trop de courgettes !)
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Journées Européennes du Patrimoine
Et puis est venu le temps de l’opulence. Le jardin est devenu touffu, généreux. Les compliments de nos visiteurs n’ont fait qu’augmenter notre fierté. Sans être de grands spécialistes, juste avec de l’énergie et de la créativité, nous avons réussi la première étape. Car nous nous tournons déjà vers d’autres projets, des améliorations : une haie d’artichauds violets et verts, une serre plus haute pour les tomates, la première étant réservée aux poivrons, aubergines, basilic, …
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Quelques repères chronologiques
Janvier 
Février 
Mars
Avril 
Mai 
Juin
Juillet 
Août 
Septembre
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La presse en parle
Le Télégramme : Le manoir de la Roche Léau rejoint les Journées du Patrimoine.
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Evran, commune de Bretagne : Le Manoir de la Roche Léau.
@ Michel Heude 
@ Michel Heude 
@ Michel Heude
@ Michel Heude 
@ Michel Heude 
@ Michel Heude
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Le Petit Bleu du 1er octobre 2020
A notre grande surprise, l’ouverture pour la première fois du Manoir de la Roche Léau à Evran dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine a suscité un grand intérêt. Beaucoup ont découvert le Manoir à cette occasion, grands et petits ont apprécié le potager et sa production et la visite nocturne aux lampions sur le thème des Contes et Légendes des Arbres Magiques a remporté un grand succès.
Merci à tous pour l’important soutien dont nous avons bénéficié ainsi qu’aux institutions organisatrices (JEP, Commune d’Evran et commerçants) pour leur aide dans la communication.
